Casares est un village de cartes postales avec une population de seulement trois mille habitants et la vue depuis l’approche vaut vraiment la peine d’être photographiée.
Dire que Casares est beau serait un euphémisme. La plupart des villages blancs sont magnifiques, mais il y a quelque chose de très spécial à Casares qui pousse les visiteurs à garer leur voiture et simplement regarder ou prendre une photo.
Il y a les “cubes de sucre” (surnom donnée au village, sugar cube castle), empilés précairement haut contre les remparts d’un château arabe. Il est difficile de croire que ce village enchanteur et typique n’est qu’ à neuf milles de l’agitation de la côte et a réussi à éviter le circuit touristique des autocars.
Il est préférable d’approcher le village pour la première fois en partant de la route côtière (N340/A7) en tournant à l’intérieur des terres à 147 Km. (entre Estepona et Sabinillas) près de Torre de la Sal et se diriger vers l’intérieur des terres sur 15 km. Le paysage est pittoresque, alors prenez votre temps. Prenez ensuite un virage sur la route et vous jouirez d’une vue spectaculaire sur le village avec sa forteresse médiévale.
Heureusement, le Restaurant La Terraza est là pour vous préparer à la promenade dans les ruelles vallonnées de Casares. Garez la voiture ici ou près d’un des autres bars un peu plus loin et descendez par un des sentiers qui mènent au village. Ne vous attendez pas à des prix de venta rural. Cliquez ici pour voir plus de restaurants à Casares.
Dirigez-vous vers la place principale Plaza de España. La place s’est grandement améliorée au cours des dernières années du point de vue d’un touriste dans le sens où maintenant il y a un café très accueillant. Pour une vue encore meilleure, essayez la terrasse sur le toit.
Sur la place, on peut admirer la statue de Blas Infante, le chef nationaliste andalou né ici le 5 juillet 1885 et exécuté par les rebelles franquistes au début de la guerre civile. Sur la place de la rue Carrera, sa maison natale a été transformée en musée et office de tourisme.
Ceux qui veulent vivre une expérience enrichissante suivront l’étroite rue adjacente à la chapelle de la Vierge du Rosaire (Virgen del Rosario). Continuez à grimper et vous arriverez au sommet de la ville, à 426,72 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il y a une ancienne forteresse et une église abandonnée, ainsi qu’une vue merveilleuse sur les toits du village.
Surveillez les faucons pèlerins et les faucons crécerelles et, par temps clair, vous serez en mesure d’apercevoir la côte africaine avec le rocher de Gibraltar au premier plan.
Il y a deux entrées dans les fortifications, cela vous permettra de vous promenez complètement. L’un est un passage fermé, tandis que l’autre ressemble à un portail. La base des murs est certainement mauresque, mais tout ce qui se trouve au-dessus des épaules date d’après 1500.
L’église en ruine Iglesia de la Encarnación a été construite en 1505 alors que l’Espagne était libérée des Maures depuis déjà plusieurs années. Elle est restée en service jusqu’en 1845, et le bâtiment a été sévèrement endommagé par les anarchistes pendant la guerre civile de 1936-1939. Aujourd’hui, elle est fermée à clé et déserte.
L’ermitage de Vera Cruz se trouve près de l’église. La chose la plus frappante pour le visiteur (à part son manque de protection, les enfants sur des mini scooters et les vêtements de séchage) est la grande alcôve en dôme, qui peut avoir été une salle d’autel. Trois de ses quatre murs sont encore debout et sont percés ici et là de trous de balles. Pendant la sauvagerie de la guerre civile, quand l’église était réduite en ruines, il était courant pour les factions de se débarrasser de leurs ennemis en les jetant dans les profondeurs des gorges. En regardant de l’autre côté de la gorge à droite du Restaurant la Teraza, une simple croix de fer marque et rappelle un autre site ou se pratiquait cet acte lors de la guerre civile.
Église Encarnación
Derrière l’église, à côté du cimetière, il y a des signes intéressants d’un auditorium extérieur. Ne traînez pas trop longtemps car les productions ici sont aussi rares que les matchands de glace. Laissez Casares sur la route qui serpente autour du village après le centre d’accueil et le terrain de football. Quand vous arrivez à la jonction en T, vous pouvez soit tourner à gauche pour Manilva et la côte, soit tourner à droite pour le prochain village blanc chargé d’histoire: Gaucin.
Après un kilomètre et demi de ce carrefour en direction de Manilva, on peut apercevoir une petite piste. C’était autrefois la route principale vers Jimena et San Martin. Ceux qui n’ont pas d’objection à un trajet cahoteux peuvent toujours l’utiliser. Au-dessus d’une grille de bétail et en passant devant une ferme et un plateau gardé par des sections de mur en ruines. C’est là que se trouvent les vestiges non gardés de la ville ibérique et romaine de Lacipo.
Ville ibérique et romaine de Lacipo
Lacipo a été fondée au deuxième siècle avant JC pour la population locale. Elle s’est considérablement développée et sa force économique reposait sur l’huile d’olive. La ville était un siège du gouvernement pour la région jusqu’ à ce qu’elle décline au deuxième siècle après JC. El plus grande structure qu’on peut encore voir aujourd’hui est une section de muraille de la ville orientée au sud, d’une hauteur de 10 mètres. Les ruines de Lacipo n’offrent pas au voyageur qui s’est donné du mal à gravir la colline: un grand temple ou un amphithéâtre, mais bien une vue époustouflante. Vous pourrez également avoir un aperçu remarquable sur deux types d’architecture côte à côte, longtemps après que les gens qui y ont vécu, les ont connues, aimées et travaillées aient disparus y’a de cela bien des années. Méfiez-vous des vaches qui paissent paresseusement. Une description beaucoup plus complète de Lacipo peut être lue dans le livre “In Search of Andalucia”.